Bulletin d'informations de l'Association Terres De Brandes







dimanche 2 janvier 2011

réponse article presse local du 13 décembre

Le 13 décembre, la presse locale a publié un article sur le parc éolien de Saint-Pierre-De-Maillé.

Nous avons demandé, une nouvelle fois,  un droit de réponse à cet article proéolien dans lequel nous avons trouvé certaines omissions.

Nous pensons qu'il peut être utile de considérer le point de vue des citoyens :
  • comme contribuables d'abord, pourvoyeurs des fonds qui subventionnent l'environnement ;
  • comme usagers consommateurs d'énergie, qui participent au développement des énergies renouvelables sur la facture bimensuelle, par la ponction obligatoire de la Contribution de Service Publique de l'Electricité (CSPE) dont une part non négligeable finance l'éolien ;
  • comme administré, enfin, qui acquittent la taxe foncière et la taxe d'habitation au crédit du budget des communes.
Nous avons porté l'attention des destinataires de nos courriers sur les impasses et diversions que nous jugeons préjudiciables à une information complète et impartiale :

  1. Il convenait peut-être de préciser que c'est la société allemande Volkswind, à notre connaissance, qui a implanté la parc de Saint-Pierre-de-Maillé, qui l'a ensuite cédé comme d'habitude, à une entreprise gestionnaire, dont nous avons trouvé trace en temps que Eurocape New Energy à MONACO.
  2. Le parc éolien de Saint-Pierre-de-Maillé était prévu de longue date à 24 MW. Un compte-rendu de réunion du Comité Régional de l'Eolien du 14 mars 2007 atteste bien de cette puissance retenue. De plus, les arrêtés autorisant l'exploitation des deux "fermes éoliennes" datés du 14 octobre 2008 sont bien de 12 MW chacun. Qui s'est trompé sur le câblage initial à 20 MW au lieu de 24 MW ? Nous en avions déjà fait état auprès du journaliste ayant rédigé les articles sachant que les protagonistes ne voulaient pas que cette situation soit connue, situation qui exige des solutions telles qu'un nouveau câblage et un chantier de renforcement du poste source à terme, insuffisant en puissance. Si l'on retient que ce type de parc est soumis à enquête publique dans l'intérêt des citoyen, on peut se poser des questions sur le sérieux d'un dossier administratif obligatoirement exhaustif, qui laisse passer une erreur de cette taille.
  3. Aussi sommes nous pour le moins étonnés de lire que la société monégasque gestionnaire du parc parle de "période de réglages" pour un deuxième parc qui n'est pas encore câblé, et qui tourne sans vent, par apport d'énergie. Le site internet de suivi éolien tenu par l'ADEME qui recense la société Eurocape dans son annuaire des exploitants, ne fait état que d'un seul site de production au 1er décembre 2010 dans la Vienne, celui du Rochereau, et indique que cette société n'exploite aucun site en France à la même date. On en retrouve par ailleurs aucune communication sur la production du parc de Saint-Pierre-de-Maillé dont on lit qu'il est en fonctionnement depuis septembre pour l'une des deux fermes.
  4. "une belle manne financière sur laquelle le gestionnaire Eurocape, ne souhaite pas s'épancher" ! Comment peut-on prolonger le résultat industriel colossal d'une enquête publique censée informer les citoyens en transparence, en refusant de communiquer sur les coûts et les retours sur investissement ? Alors même qu'une "enquête sur les placements verts" des Echos du 15 décembre, révèle que les actions des compagnies éoliennes ont connu des retours sur investissement de 300% de 2004 à 2007 et les valeurs solaires de 150% en 2007. Comment ne pas vouloir "s'épancher sur la manne financière" alors même que le rachat de l'énergie produite est supérieur de 145% au prix de rachat de l'énergie nucléaire ? Faut-il rappeler que l'électricité aux particuliers a augmenté de 3% en août 2010 puis en janvier 2011 et à suivre ? Que M. Gadonnex a perdu son poste pour avoir divulgué l'impérieuse nécessité d'une hausse de 20% à court terme, que son successeur a confirmé, comme la presse spécialisée. Que la loi Nome à l'ouverture des marchés à la concurrence, impose des sacrifices de rentabilité à EDF qui vient de perdre Carrefour et la RATP au profit des fournisseurs allemands et italiens. Paul Champsur, chargé de mission au ministère de l'énergie, estime qu'au delà de 38 € du MWH d'EDF, la facture des entreprises et des particuliers devra augmenter de 20 à 25 %. A ce niveau, ne pourrait-on pas se poser la question de savoir combien de MWH ont été rachetés à l'exploitant du parc éolien avec projection en production annuelle ?
  5. "Dans le contexte local les 10 éoliennes pourraient couvrir la population des 8 communes environnantes". Mais alors pourquoi vouloir à tout prix construire sur Leigné-Les-Bois, un autre parc de 7 engins mitoyens de ce parc existant à haute capacité de distribution locale ? Pourquoi renvoyer sur le réseau national à prix exorbitant, ce qui suffirait à la communauté des communes comme c'est le cas chez nos voisins danois ? La rentabilité financière et le retour sur investissement primerait-elle sur la logique économique ?
  6. "les éolienne de Saint-Pierre-de-Maillé "culminent" à "environ" 100 mètres de hauteurs". En général, un point culminant n'est pas à 50 mètres près ! Pourquoi minimiser la réalité de 10 engins de 150 mètres de haut, pales comprises, avec 100 mètres de mat et 50 mètres de pales ? Faut-il croire que la taille réelle a suffoqué nombre d'habitants pour employer une expression réductrice qui sonne comme aveu ?
  7. "La population a besoin de savoir, d'être rassurée, c'est normal". Mais alors pourquoi les plus curieux ont-ils découvert deux années de tractations secrètes sur l'éolien de Saint-Pierre-de-Maillé construit devant les fenêtres des habitants de Pleumartin ? Est-ce que la population savait que 10 fois 150 mètres dans 1000 kg de béton par pied viendrait écraser leur secteur rural choisi pour "ses prairies sans bocages" et sans haies coupe vent "en moyenne" à 23 km/heure, sans précision de la fréquence mensuelle et sans précision du relais énergie fossile ou nucléaire en absence de vent ? Est-ce que la population avait une notion exacte des "perturbations au sol" ? Est-ce que la population savait qu'à pleine vitesse, elle les entendrait à 1 km 500 de distance ? Est-ce que la population savait que 10 flash rouges puissants déchireraient le ciel en continu ? Est-ce que la population savait que la réduction de CO2 infime et intermittente sera compensée par une hausse continue et permanente de la CSPE en commençant par un passage de 4,5 € à 7,5 € à 66% en janvier et à suivre ?
  8. Est-ce que la population savait "avant" "les problèmes de nuisances" toujours réfutés par les fournisseurs éoliens par ceux-ci dans l'article reconnaissent puisqu'ils se proposent de les "rectifier""après" ? Est-ce que la population sait combien consomme le parc en électricité de maintenance et contrôle ? Que ce parc industriel de "production" doit acheter de l'électricité à EDF lorsque les éoliennes tournent à vide ? Est-ce que la population sait à ce jour que les exportations n'ont pas couvert les importations en période de pic de demande hivernale ?
Autant de questions effectivement dont la population, "c'est normal", attend réponses.

En vue de trouver une solution à notre droit d'expression, un courrier a donc été transmis aux directeurs de rédactions et rédacteurs en chef des deux quotidiens en question il y a maintenant plus d' une semaine.

Nous n'avons, à ce jour, aucunes nouvelles des destinataires de ces courriers.

1 commentaire:

  1. Votre post est très informatif. A défaut nous n'avons publié que les données de la Nouvelle République sur notre site (cliquer le lien).

    RépondreSupprimer